Les clients ayant trouvé un bien à l’achat leur correspondant et ayant convenu du prix et de toutes les autres conditions de transaction ont parfois tendance à avancer la signature du contrat. C’est bien entendu positif, mais je leur rappelle tout le temps de s’assurer que l’argent du paiement devant être effectué au vendeur soit disponible et prêt au moment du transfert au vendeur !
Cela peut sembler trivial mais cela ne va pas forcément toujours de soit pour deux raisons principales :
La première, la transaction immobilière en Israël est différente de celle en France et dans d’autres pays :
En Israël, du moment où vous avez signé l’accord, ceci est considéré comme une affaire close et il n’est pas possible de s’en désister de façon unilatérale ! En d’autres termes, l’acheteur doit réaliser une vérification juridique et financière (y compris la vérification de possibilité d’obtention d’un prêt bancaire) avant la signature du contrat, car à partir du moment où l’accord est signé, il engage les deux parties. Etant donné que les accords déterminent toujours que l’acheteur paye au vendeur une somme particulière au moment de la signature du contrat, il est donc indispensable d’être certain que la somme soit entre les mains de l’acheteur ! Sinon, l’acheteur serait susceptible de se retrouver en rupture de contrat et exposé à une poursuite judiciaire et le paiement de dédommagements financiers importants.
Le deuxième point est que le monde actuel dans lequel nous vivons est totalement différent du monde que nous avons connu il y a 10 ans, monde dans lequel un transfert d’argent était réalisé facilement et sans trop de vérifications et de régulation.
Les lois contre le blanchiment d’argent de nombreux pays et les chartes à ce sujet ont entraîné une collaboration et un transfert d’informations important entre les pays et les diverses autorités, examinant la source des fonds transférés et particulièrement lorsqu’il s’agit de sommes importantes.
Ce qui signifie que si l’argent que vous comptiez utiliser pour une transaction en Israël se trouve à l’étranger, il se peut que plusieurs jours soient nécessaires avant qu’il n’arrive en Israël, ce qui peut entraîner une situation juridique problématique face au vendeur.
C’est pourquoi il est important de connaître ce sujet et d’agir avec précaution, prenant en compte le plus d’éléments possibles au préalable.
Il existe plusieurs possibilités, entre autres, transférer les fonds sur un compte en Israël qui sera ouvert à votre nom et sur lequel vous pourrez transférer l’argent. L’autre possibilité est d’ouvrir un compte en fiducie au nom de votre avocat, duquel seront réalisés les paiements pour la réalisation de la transaction.
Il est bien entendu nécessaire de réaliser les vérifications nécessaires au préalable, avant la signature du contrat, comme nous l’avons expliqué ci-dessus.
En conclusion, il faut savoir qu’une partie des banques en Israël permettent, par divers moyens, d’ouvrir des comptes en Israël sans se rendre physiquement en Israël pour la première étape. En outre, il est bien entendu possible de transformer un compte comme résident étranger (« touriste ») en compte pour nouvel immigrant (Olé Hadash) par la suite, dans le cas où le client monterait en Israël.
Finalement, la disponibilité de l’argent est un élément essentiel aux transactions immobilières en Israël, il est préférable de s’en occuper au préalable et de prendre conseil auprès de votre avocat !